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I
La méthode et les données de l'hypothèse (suite)
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Une acuité appropriée aux géoglyphes D'autre part une connaissance des possibilités et limites de l'acuité est indispensable. Par définition on appelle acuité 10/10 ou "normale" le pouvoir de résolution de 1' correspondant, à 5 mètres de distance, à la reconnaissance d'une brisure de 1,5 mm de largeur dans un anneau de Landolt. Cela revient à dire qu'on doit déjà normalement pouvoir discerner la même coupure quand elle mesure 3 cm à 100 mètres, 30 à 1000, et 3 mètres à 10 kilomètres. Pour fixer les ordres de grandeur angulaire, l'unité
plus petite, la seconde d'arc On a par exemple observé qu'une ligne noire (donc celle constituée par une lisière caillouteuse de géoglyphe) peut être distinguée sur un fond clair lorsque son épaisseur est vue sous un angle supérieur ou égal à un demi seconde d'arc, alors que ce minimum visible n'est que de 10 secondes pour un point noir sur un fond clair. D'ailleurs la distinction entre deux lignes vues distinctes sans apparaître comme uniques, constitue le minimum séparable qui, au siècle dernier, a été fixé à une minute d'arc. Depuis très longtemps on a observé la visibilité de fils dont le diamètre est de l'ordre d'une seconde d'arc et parfois même moins. Il faut pour cela que la longueur du fil soit d'au moins 1° c'est à dire 3600 fois plus longue que son épaisseur prise pour unité s'il s'agit de la seconde d'arc. Autre donnée importante, le contraste, facteur qui agit sur l'acuité visuelle. Il est égal à l'unité quand un dessin parfaitement noir est représenté sur un fond parfaitement blanc. Il atteint 0.5 lorsque des traits gris foncés d'une reflectance de 0.2 sont inscrits sur un papier légèrement grisâtre de reflectance 0.7. Plus le contraste est fort, mieux s'exerce l'acuité à éclairement constant. On devine, dans ces conditions, que les caractéristiques de la pampa lui donnent des atouts pour qu'un contraste très satisfaisant soit obtenu, moyennant un bon choix d'éclairage diurne. Un tableau donne les valeurs des angles de résolution obtenues avec des anneaux de Landolt (moins favorables pour l'acuité que celle du décalage de fils) et avec un contraste de 0.95 (où un lux correspond à 0.95 apostilb) :
Ce tableau permet de vérifier qu'un accroissement du gain en acuité cesse d'être appréciable entre 50 et 100 lux. Un accroissement raisonnable de l'éclairage agit certes dans le sens d'une meilleure acuité, mais l'exagération est nuisible, à cause des effets d'éblouissement, généralement inévitables. En effet l'acuité visuelle augmente quand diminue le diamètre pupillaire, car plus le diaphragme est petit, meilleure devient la finesse de l'image rétinienne, mais ceci n'est exact que si la diminution du diamètre pupillaire est compensée par une luminosité accrue de l'opération pratiquée, afin de regagner la perte de flux lumineux entrant dans l'œil. Les conditions de mise en œuvre idéale sont donc réalisées quand des masques, comme ceux des Nasca et notamment celui du musée de Brooklyn, permettent de protéger les yeux de l'éblouissement. Ces considérations justifient le caractère visuel des longs et grands géoglyphes géométriques et figuratifs de Nasca. Tracés en clair sur fond sombre leur vision est spécifiquement possible à grande distance, en fonction du contraste des luminances des deux plages contiguës du trait au sol, sous un bon éclairage tropical, les yeux étant protégés de sa vivacité. L'acuité étant maximum, et suggérant une implication visuelle non courante, accrédite le concept d'une projection conique à bonne distance, qui aurait été plus économe, moins gourmande de temps et de fatigue que le long décapage du sol sur tout le linéaire du trait profilant chaque motif projeté. Mais ce dernier procédé permettait d'améliorer les performances dimensionnelles avec une meilleure lisibilité. Par ailleurs un outillage de repérage (brillant, ou vasque d'eau réfléchissante) a pu aider aux tracés s'inscrivant mieux dans les limites de l'acuité visuelle, comme d'ailleurs les filigranes dorés, scrutés par son organe. |
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