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A VOS CHANTS J'UNIRAI MA VOIX


Version recueil Berssous

1

Chantez petits oiseaux,
Accordez vos ramages,
Venez sous ces ormeaux,
Sous ses épais feuillages.
A vos chants j'unirai ma voix,
A vos chants j'unirai ma voix (bis).

2

Que vos divins appas
Enchanteraient mon âme !
Belle, tendez-moi le bras
Et recevez la flamme.
A l'amour je livre mon cœur,
A l'amour je livre mon cœur (bis).

3

Je vous donne mon cœur
Et donnez-moi le votre.
Accordez vos faveurs
Et n'en aimez point d'autre.
A vos chants j'unirai ma voix,
A vos chants, j'unirai ma voix (bis)

4

Ah que dira maman
De me voir en colère.
Je lui dirai " Mon cœur,
Je ne suis pas le maître ".
A l'amour je livre mon cœur,
A l'amour je livre mon cœur (bis)

5

Si tu venais Lison Dedans le vert bocage,
Au fond de ces vallons
Sous ces épais feuillages.
A vos chants j'unirais ma voix,
A vos chants j'unirais ma voix (bis).

Paroles sur l'air d'Albanèse

 

Chantez petits oiseaux
Que votre doux ramage
Exprime le bonheur
Que je goûte en ces bois

 

Chantez petits oiseaux
Que votre doux ramage
Exprime le bonheur
Que je goûte en ces bois

 

Le bonheur que je goûte en ces bois
Le bonheur que je goûte en ces bois
Venez vous reposer
Sur ce naissant feuillage
… … … … … … …

 

A vos chants j'unirai
A vos chants j'unirai ma voix
A vos chants j'unirai ma voix

Sur une partition d'Albanèse

Plusieurs chansons du XVIIIème siècle(1) ayant comme incipit Chantez petits oiseaux nécessiteraient, pour connaître les tenants et les aboutissants de la présente pièce, une étude spécifique plus complète à partir de différentes publications de l'époque. La chanson figure aussi dans un recueil de poésies de Gabriel Charles L'Atteignant (1697-1779)(2); et la version Berssous correspond en partie aux paroles, donc au timbre qu'on attribue à Albanèse, dans la cantabile intitulée Le berger amoureux.

La "cantabile", mot italien qui signifie "facile à chanter", dans notre langue sert à désigner une mélodie douce et gracieuse au mouvement lent et expressif, souvent teintée de mélancolie. La définition correspond à ce que Fétis(3) écrit sur le compositeur du timbre : "les mélodies d'Albanèse ont eu longtemps en France un succès de vogue justifié par leur formes gracieuses et par le sentiment naïf et tendre dont elles étaient empreintes".

Albanèse est anormalement absent des grandes encyclopédies françaises. Né en 1729, Italien d'Albano, ville dont il porte le nom citoyen, il devient élève d'une école de musique à Naples, puis se fixe à Paris, où il meurt en 1800. Chanteur à la Chapelle du roi et aux concerts spirituels qui se tenaient aux Tuileries(4), de 1752 à 1762, c'est-à-dire sous Louis XV, il fut un des compositeurs d'airs et de romances à la mode. Attaché pendant une trentaine d'années à la musique du roi, il obtint en 1774 une "survivance" avec pension de 2000 livres, et donna encore un concert aux Tuileries en 1788. Albanèse est l'auteur de la célèbre chanson Que ne suis-je la fougère ?

(1)- Ballard Ch. Ed., Recueil d'airs sérieux et à boire, 1706, p. 133, auteur : Chausson - BN cote Vm7 539.
- Clesse A. éd., Chansons 4e, BN cote Vm 788
- Air de cour XI, Livre d'airs, fol. 9 v°, BN mus. Res. 45
- Ballard J.B.C. éd., Recueils d'airs … année 1721, p. 92, BN cote Vm7 554
- Ballard R. éd., XXIe livre de différents auteurs, cote BN Vm7 283 (13)
(2) Poésies, préf. de Meunier de Querlon, 4 vol., Londres-Paris, Duchesne 1756-1757.
(3) Fétis, Biographie universelle des musiciens, t. I, 1860, p. 46-47.
(4) M. Brenet, Les concerts en France sous l'Ancien Régime, 1900.

Air de M. Albanese, cliquez pour écouter les premières mesures de la mélodie.

(suivante)