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1
Vive le vin, vive l'amour
Amant et buveur tour à tour
Je marque la mélancolie
Jamais les peines de la vie
Ne m'ont causé quelque soupir
Avec l'amour je change de plaisir
Avec le vin je les oublie.
2
Soupirais-je pour un tendron
Je me munis d'un bon flacon
Je vole aux pieds de ma maîtresse
Elle s'oppose à ma sagesse
Au flacon alors j'ai recours :
Avec le vin je triomphe. L'amour
Voilà le nœud de la tendresse.
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3
Lise est sensible à mon ardeur
Ce serait trop peu pour mon cœur
Si je n'y vois que ma bouteille
Avec Lise assise sous la treille
Je partage ses trésors
Si le bras de l'autre s'endort
Avec Lise je le réveille.
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Clé du Caveau, n°896 :

Deux airs étant proposés par la Clé du Caveau pour
cette chanson nous donnons aussi le timbre 623.
Dans le Nouveau recueil de chansons choisies, paru
à Genève (t. III, p. 138) de 1782 à 1785, le texte est attribué à Sedaine.
Ce fils d'architecte prit, après le décès de son père, et devenu soutien
de famille, le métier de tailleur de pierre. Son patron, l'architecte
Buron, l'ayant associé à ses œuvres, Sedaine reconnaissant, instruisit
le petit-fils de son bienfaiteur, c'est-à-dire le futur peintre David.
Sedaine débuta par des chansons un vaudeville bouffon. Très
prolifique il écrivit, entre poésies et drames, de nombreux livrets d'opéras-comiques
et de drames musicaux, dont le Déserteur (1769) pour Monsigny,
et qui évoque le thème de la chanson 48 du présent manuscrit. Sedaine
est surtout connu pour deux pièces restées au répertoire de la comédie
française : Le philosophe sans savoir (1765) et La gageure imprévue
(1768).


(suivante)
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