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1
Par une heureuse aventure
Guidé par le dieu d'amour,
J'ai trouvé sur la verdure,
Un agréable séjour,
Lisette endormie.
Dedans la prairie
Elle était vraiment
Couchée tranquillement.
2
J'approche de la dormeuse.
Voyons ses attraits charmants
Je vis que la sommeilleuse
Reposait tranquillement.
Sous sa gorgerette (1)
L'haleine discrète
Des zéphyrs badins
Voltigeait sur son sein.
3
De Lisette et de ses charmes
J'approchais tout doucement
Je vois l'amour qui la(2) garde
Et je lui dis tendrement
Amant(e) que j'implore,
L'objet que j'adore
Dans ce lieu charmant,
Dors bien tranquillement.
(1)"Au XVIIIème, le terme paraît s'appliquer
à une ruche de tulle ou de ruban placé au bord du décolleté carré".
F. Boucher, op. cité.
(2) Semblerait plus vraisemblable que "le" du manuscrit. Encore que la
mauvaise rime avec garde fait craindre un autre erratum : s'alarme
à la place de la garde serait plus approprié.
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4
J'ai pris sur sa belle bouche
Un agréable baiser
Amour sans être farouche
Me dit : "Veux-tu l'éveiller "?
L'âme sur la belle
La flèche légère
De mon tendre cœur
Tu seras le vainqueur.
5
Parmi les tendres caresses
La belle s'est éveillée
Dans cette aimable retraite
Lisette s'est refusée.
Voyant ma constance,
Ma persévérance,
Elle me dit "Amant Sois fidèle et content".
6
Depuis ce temps ma bergère
M'a donné son tendre cœur.
J'ai le moyen de lui plaire.
Elle fait tout mon bonheur.
Il n'est point d'alarme.
Ces lieux pleins de charmes
Sont pour nous vraiment
Agréables et charmants.
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Le timbre d'une chanson aux paroles très similaires, La
bergère endormie, relevée par Servettaz (op.cité, n°6, p. 25) et accordant
la sérénité du rythme à la limpidité de la tonalité mineure, donne l'esprit
de la mélodie à rechercher ou proposer.

(suivante)
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