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1
Des maux cruels d'une trop longue absence
Mon tendre cœur éprouve le tourment.
Chère Philis reviens par ta présence
Calmer l'ennui de ton fidèle amant.
2
Hélas cent fois dans ce lieu solitaire
Je pensais voir l'objet de mon amour.
Fils de Venus, vois ma flamme sincère,
De ma Philis avance le retour.
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3
Foi donc, le feu embrase la nature.
Tyran des cœurs, enfant délicieux,
Aimable auteur des peines que j'endure,
Amour, ramène Philis en ce lieu.
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" Bis repetita placent " (Horace, Art Poétique)
Même structure versifiée (11,10,11,10 syllabes) et semblables
gémissements de l'amant solitaire que celle et ceux de la chanson 51 dont
Iris remplace cette Philis aussi regrettée et antiquement nommée (du grec
PHILOS, qui aime). Raison de proposer son timbre musical pour supporter
le présent texte, hormis le redoublement de la séquence mélodique finale.
Et comme la pièce 88 du recueil Berssous, sur la même trame poétique de
couplets et vers, utilise, pour porter un texte tout aussi languissant
d'amour à l'égard d'une autre belle Iris, une mélodie très connue dans
les campagnes françaises, celle de "Comment vouloir qu'une personne
chante" relevant d'une chanson qu'on chantait à Paris au milieu du
XVIème siècle, c'est donc deux airs qui permettent d'interpréter les trois
couplets ci-dessus. Au choix !
(suivante)
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